La fête aux grandes familles ! - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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La fête aux grandes familles !

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L’autre jour, j’ai fait une allusion rapide aux sites de discussion, en regrettant qu’ils soient trop souvent empoisonnés par les ressentiments et les règlements de compte. Et bien je viens de refaire une expérience intéressante, en ces lendemains de fête des mères, sur le site d’un grand quotidien du soir, pour employer l’expression consacrée. Le point de départ m’a paru à moi – mais je suis sans doute bien naïf – assez admirable. Il s’agissait d’évoquer ce que peut être la fête d’une maman de onze enfants qui attend son douzième. On a beau se dire que la France ne se porte pas si mal question natalité, il n’empêche que cette famille et cette maman sont quand même exceptionnels. La fête et le climat familial sont assez joliment évoqués par la journaliste, Pascale Kremer, qui se garde fort sagement d’entrer dans des considérations générales sur le bien fondé ou non des tribus de ce style.

Mais les réflexions dont se dispense notre journaliste, les participantes du blog – ce sont presque toutes des femmes – se chargent de les développer. Et alors, ce n’est pas triste ! Bien sûr, il y en a quelques unes qui se contentent d’apprécier voire d’admirer, tout en admettant qu’elles ne se voient pas dans le rôle de la maman aux (bientôt) douze enfants. Mais pour cartonner, ça cartonne : contre ces familles bourgeoises qui se donnent l’apparence d’être heureuses alors qu’elles cachent sans doute bien des malheurs. Contre cet anti-feministe qui continue à cantonner les femmes à la maison. On ne manque pas non plus de remarquer que, bien sûr, il y avait des références religieuses dans ce trop beau modèle. Et le ressentiment anti-catho s’avoue candidement et même il débouche sur une attaque en piqué contre le méchant Vatican qui fait la leçon à tout le monde…

Au total, cela m’a beaucoup plus amusé qu’irrité. C’est si conforme aux lois de la psychologie humaine qui veut qu’on dénigre par principe, ne serait-ce que parce qu’on se croit attaqué, remis en question par ce qui n’entre pas dans vos normes et votre mode de vie. Le simple respect et la tolérance (ce mot si revendiqué et si usurpé) seraient-il si difficiles à pratiquer ?

Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 5 juin 2012.