« Dressons trois tentes » (l'impératrice Zita) - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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« Dressons trois tentes » (l’impératrice Zita)

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Devant la manifestation de la gloire de Dieu en Jésus, Saint Pierre veut dresser trois tentes pour demeurer en présence de la majesté divine.

Pendant sa vie d’errance, l’Impératrice Zita, en chacune de ses demeures a tenu à réserver une pièce pour en faire une chapelle. Bien sûr, elle respectait une tradition familiale, et dans des circonstances difficiles , ce n’était certainement pas facile de se priver d ‘une pièce, mais ainsi, elle pouvait demeurer dans la contemplation du Christ dans le sacrement de l’Eucharistie. Elle a même fait exposer le Saint Sacrement dans la chambre de son époux pendant son agonie. Aussi, le Bienheureux Charles a-t-il glissé de la contemplation du Christ sur cette terre à la vision de son Seigneur dans la gloire. L’Impératrice Zita a souhaité, aussi, vivre dans la demeure de Dieu, que cela soit à Zizers où elle a terminé ses jours dans une maison religieuse, en vivant au rythme des Offices, qu’à l’abbaye de Solesmes où elle séjournait si fréquemment que ce lieu a été reconnu pour le procès de béatification, comme sa demeure. (Un procès de béatification doit être instruit dans le lieu de résidence du serviteur de Dieu).

Nous-mêmes, en ce temps de Carême, nous sommes invités à demeurer dans la contemplation du Christ. Nous sommes invités à passer du temps auprès de lui. Nous sommes invités à faire grandir notre relation personnelle au Seigneur. Ceci passe par la prière solitaire qui elle-même entre en résonnance avec la prière communautaire de l’office divin et de la messe. Zita, servante de Dieu, assistait à plusieurs messes par jour, vraisemblablement pour soutenir dans leur piété les personnes qu’elle rejoignait. Mais aussi pour faire pénétrer sa journée de la présence de Dieu par des rendez-vous qui en ponctuaient le déroulement. Pour vivre en présence de Dieu, il nous faut le rejoindre dans la prière tout au long de la journée. L’impératrice Zita chargée d’une nombreuse famille, tout au long de sa vie, (enfants puis parentes âgées) nous a montré que malgré cela on peut ponctuer ses journées de rencontres avec le Seigneur.

Nous voyons aussi que les choix de lieu de vie de l’Impératrice ont été motivés par Dieu et par les autres. La démarche du Carême nous invite à nous recentrer sur le Christ. La servante de Dieu a organisé sa vie pour vivre auprès de lui : longs séjours à l’abbaye de Solesmes, installation à Zizers dans une maison religieuse. Mais elle ne l’a pas fait au détriment de son entourage. L’état de sa mère très âgée, la santé de sa dame de compagnie, ont motivé le choix de ses résidences A Zizers, elle partageait sa vie « religieuse » avec une de ses sœurs et sa fidèle comtesse von Kensenbrok. Peut-être devrions-nous, davantage, organiser notre vie en fonction de notre vie spirituelle, possibilité d’aller à la messe, proximité d’un lieu de prière ? Mais surtout organisation de notre temps, afin d’y ménager, surtout en ce temps de Carême, des moments pour Dieu. A bien des reprises, la vie de la Servante de Dieu a été bousculée par les événements, elle a toujours su la réorganiser afin de trouver du temps et un lieu pour la prière. A son exemple, essayons de faire de même.

Que l’Impératrice Zita nous guide dans nos choix, en ce début de Carême, et que celle qui eut une vie si mouvementée, nous encourage à construire notre Carême 2012 en fonction de Dieu.

Abbé Xavier Snoëk

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Samedi 3 mars

PAROISSE SAINTE ELISABETH

195, rue du Temple – 75003 PARIS

Tél : 01 49 96 49 10 / fax : 01.42.76.07.17

Messe d’action de grâce pour l’Impératrice Zita

Selon le témoignage de ma grand-mère : « ce couronnement a été un des jours les plus importants de la vie de son mari, car il était, par l’onction (sacre-évêque), investi d’une mission, par l’Eglise, au nom de Dieu. Durant cette cérémonie et par son serment, tout le peuple lui est confié et il devait ainsi vivre pour lui, se sacrifier, prier et souffrir pour lui ». Ce serment était sacré pour le roi Charles.

Durant la cérémonie, selon la tradition, après celui du roi, vient le sacre de la reine. Le roi se tourne vers le primat : « Eminence, nous vous prions de bénir l’épouse unie à nous devant Dieu, et de la toucher avec la couronne royale pour la louange et la glorification de Notre Sauveur Jésus-Christ ». Agenouillée, Zita bénéficie des mêmes onctions que Charles. L’évêque de Vezprem place sur sa tête la couronne fabriquée en 1867 pour la reine Elisabeth, pendant que le primat dépose la couronne de Saint-Etienne sur son épaule droite, allégorie de l’union du roi et de la reine, en disant : « Reçois la couronne de la souveraineté, afin que tu saches que tu es l’épouse du roi et que tu dois toujours prendre soin du peuple de Dieu. Plus haut tu es placée, plus tu dois être humble et rester en Jésus-Christ ». Chrétiens fervents, enfants soumis de l’Eglise, les deux souverains étaient pénétrés de la dimension mystique du sacre.

Ce serment est tellement explicite en soi-même, qu’il ne demande pas vraiment de commentaires, mais mérite d’être médité.

Je voudrais cependant relever 2 points :

Par deux fois, le sacrement de mariage est mentionné : « L’épouse unie à nous devant Dieu » et plus loin « Que tu es l’épouse du roi ». L’importance de cette union vécue saintement devant Dieu et les hommes permet de mieux comprendre combien leur mission commune, confiée par Dieu, devait être sainte pour le bien de leur peuple.
Cet exemple nous permet de voir que chacun d’entre nous et les époux, en particulier, ont aussi une mission sainte pour ceux qui leur ont été confiés.

« Plus haut tu es placée, plus tu dois être humble et rester en Jésus-Christ ». Tout ce que nous sommes, tout ce que nous avons, toute position que nous occupons ne serait pas si Dieu ne l’avait pas permis. Donc le service, l’Amour du prochain, l’humilité et la soumission au Christ doivent être le fil rouge de notre vie, comme le Bienheureux Empereur Charles et la Servante de Dieu nous l’ont montré.

Archiduc Rudolf d’Autriche