J’indiquais hier combien le livre du Pape sur Jésus de Nazareth nous était précieux pour comprendre et suivre les événements de la Semaine sainte. Je persévère encore aujourd’hui, Jeudi saint, pour signaler les pages de Benoit XVI consacrées précisément à la Cène et à l’Eucharistie. Il est essentiel pour nous de comprendre le mot à mot de l’Institution de la messe. Oui, le Christ a donné sa chair et son sang pour la multitude, et cela signifie tous les hommes sans exception. Certes, il nous est réservé à nous chrétiens de nous nourrir du corps et du sang du Christ. Mais nous ne sommes pas pour autant les seuls destinataires de la Rédemption. Par son incarnation, indique le concile Vatican II, le Christ, s’est, en quelque sorte, uni à tout homme. De même, par sa rédemption il offre le salut à la multitude. Notre privilège de chrétiens c’est de participer sacramentellement au corps et au sang livrés.
Autre enseignement de Benoit XVI à propos du Jeudi Saint. Ce que l’Église célèbre à la messe, ce n’est pas la dernière Cène, mais ce que Jésus a institué à la dernière Cène : la mémoire de sa mort sacrificielle. Par ailleurs, si nous célébrons, de façon privilégiée, l’eucharistie chaque dimanche, le premier jour de la semaine, et non le Jeudi, c’est que le corps et le sang sont dons de la Résurrection. Il nous est impossible de séparer les étapes de la Semaine Sainte : la Cène, la Crucifixion, la Résurrection. Elles appartiennent à une même symphonie. L’Eucharistie est liée au jour du Seigneur ! Bon triduum Pascal à tous.
Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 21 Avril 2011
