« Au sortir de la messe des Rameaux, la castagne ». C’est ainsi que commence l’article de Libération relatant l’agression commise à Avignon par plusieurs jeunes gens à l’encontre de deux productions de l’artiste américain Andrea Sorrano. Il faut dire que c’est surtout celle représentant un crucifix qui baigne dans un verre d’urine, qui était l’objet de la colère de ces jeunes. Colère, que partagent bon nombre d’Avignonais. L’archevêque de la ville des papes, Mgr Jean-Pierre Cattenoz avait d’ailleurs protesté contre l’exposition de cet objet dans le musée de l’hôtel de Caumont. Le député de Paris Bernard Debré avait aussi fait part de son indignation auprès de Madame Roig, maire d’Avignon.
Que penser de ce scandale ? Chacun réagit avec sa sensibilité. Je serais d’avis pour ma part, d’arrêter l’agitation. C’est prendre des risques que d’enflammer des jeunes gens et de les provoquer à commettre des gestes dont ils peuvent subir durement les conséquences judiciaires. Et puis, lorsque la colère se mêle à l’agitation, elle inspire souvent des sentiments troubles, de la haine, du ressentiment, qui viennent corrompre la juste indignation première.
En cette semaine, il convient d’abord de se recueillir et d’aller méditer aux offices dans les églises. Et éventuellement devant les grandes œuvres d’art — et elles sont légion — qui évoquent toutes les scènes de la Passion du Christ. Et pourquoi ne pas prier pour l’artiste fourvoyé, cet Andrea Sorrano qui a voulu exprimer scandaleusement le trouble de son âme? Halte au feu, tous à la prière !
Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 19 avril.
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