L’Alliance pour les Droits de la Vie appelle de ses vœux un féminisme renouvelé
En ce jour de célébration des femmes, l’Alliance pour les Droits de la Vie souhaite rendre hommage à toutes les femmes qui se battent pour concilier vie professionnelle et vie familiale, ainsi qu’à celles qui ont résisté aux pressions, souvent masculines, qui tendent à dissocier féminité et maternité.
L’Alliance appelle de ses vœux un féminisme renouvelé, qui soutient les femmes dans toutes leurs dimensions. Elle récuse le déni, toujours présent, de certaines souffrances. Un sondage IFOP de mars 2010, Les femmes et l’IVG, révèle que 83% des femmes considèrent que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre ». En levant le tabou des conséquences de l’avortement sur la vie des femmes, l’Alliance souhaite une plus grande maturité dans l’approche d’une question de société sensible, qui, dans certains cas, est à prendre en compte parmi les violences faites aux femmes. La véritable prévention de l’IVG doit faire partie d’une politique au service des femmes.
Réaction de l’Alliance à l’alerte donnée par des spécialistes
7 mars 2011
A la veille de la Journée de la femme, le professeur Israël Nisand déplore l’augmentation du nombre des IVG chez les femmes de moins de 25 ans, et notamment chez les adolescentes.
Chaque année environ 227 000 IVG sont pratiquées en France, dont près de 15 000 sur des mineures. Lors d’une conférence de presse à la veille de la Journée de la femme 2011, le professeur Nisand a précisé, au sujet des IVG de mineures : « Terminer sa première histoire d’amour par une IVG, c’est un chemin initiatique désolant et potentiellement traumatisant. La moitié des IVG de mineures pourraient être évitées. »
Dans le même sens, un sondage IFOP de mars 2010, réalisé auprès de 1000 femmes, montrait que pour 83% des femmes, « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre». Par ailleurs, 51% d’entre elles attribuaient l’augmentation de l’avortement chez les mineures à des relations sexuelles trop précoces.
Aujourd’hui, le professeur Nisand, lance un appel aux politiques pour que la prescription de la pilule contraceptive soit anonyme, pour une meilleure information nationale et en région sur la sexualité et la contraception, et pour faciliter l’accès à l’avortement médicamenteux. La députée des Ardennes Bérengère Poletti s’est déjà prononcée dans ce sens.
A noter : l’information et le déploiement de la contraception semblent être ici les seuls moyens envisagés pour éviter l’IVG. Or, le rapport de l’IGAS Evaluation des politiques de prévention des grossesses non désirées et de prise en charge des IVG suite à la loi du 4 juillet 2001, publié en février 2010, soulignait que la maîtrise totale de la fécondité par la contraception est illusoire. Le rapport révélait en effet que 72% des femmes qui avaient eu recours à l’avortement utilisaient un moyen de contraception au moment où la grossesse a commencé. Au sujet de l’avortement médicamenteux, Bérengère Poletti souligne de son côté, dans un rapport remis en 2008, que « la prise des comprimés peut entraîner des douleurs importantes ou soulever des fortes inquiétudes ». Il reste donc d’autres pistes à explorer que la contraception et l’IVG médicamenteuse pour aider les femmes et les adolescentes à éviter l’IVG, notamment une éducation affective responsable et une communication plus importante sur les aides aux femmes enceintes.
Pour aller plus loin :
- La paternité-maternité spirituelle en vie monastique est-elle menacée en Occident ?
- A propos du projet de loi espagnol sur l’avortement
- Journée internationale de la femme ou le déni d’une réalité supérieure ?
- IVG : Des mesures à sens unique au détriment de la prévention
- Comment le Conseil de l’Europe impose l’avortement à l’Irlande et à la Pologne