Alexandrie - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Alexandrie

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Après l’attentat qui a fait 21 morts devant une église copte à Alexandrie, dans la nuit de samedi à dimanche, et qui fait suite à la tragédie de Bagdad, il n’est plus possible de fermer les yeux devant les situations dont sont victimes 20 millions de chrétiens, que l’on veut décourager de vivre sur leurs terres natales… Qu’ils soient d’Irak, d’Egypte, de Turquie, d’Algérie, d’Arabie Saoudite, du Pakistan, d’Afghanistan, ils sont persécutés, et, pour certains vivent un calvaire quotidien. C’est d’ailleurs, maintenant une certitude pour la presse française, qui publie des dossiers entiers sur le sujet, tel le Nouvel Observateur, qui, sous la plume de Jean-Paul Mari décrit très précisément ce qu’il appelle « une nouvelle flambée de christianophobie ».

La réalité, ce sont « des croyants, installés depuis 2000 ans sur leur terre, qui se font régulièrement insulter, humilier, suspecter, traiter d’étrangers, d’espions, de traîtres à leurs pays… Des populations entières forcées de choisir entre la conversion ou la mort. Et qui n’ont plus comme issue, après trop de sang, de larmes et de désespoirs, que le chemin de l’exil ». Un cauchemar, dit encore Jean-Pierre Mari qui s’attarde notamment sur la situation faite aux millions de chrétiens coptes d’Egypte. Impossible pour eux de construire de nouvelles églises. Même les carmélites vouées au silence de la contemplation sont indésirables. Chassées de la banlieue du Caire, elles préfèrent s’installer dans le désert. Mal leur en prend. Quelques mois plus tard, face à leur couvent, une immense mosquée a été construite, équipée de hauts parleurs assourdissants pour les pauvres religieuses. C’est d’ailleurs une pratique courante, dans ce pays pourtant réputé ami des nations occidentales.

Qu’en conclure ? Sinon l’impossibilité de pratiquer la liberté religieuse dans toute une partie du monde. La mise en alerte des médias occidentaux est une excellente chose. Il faut exiger, comme le plus précieux des droits la liberté de prier et de penser, qui est un bien universel et qui concerne tous les peuples et tous les hommes et femmes de ce monde.

Chronique lue le 3 janvier sur Radio Notre-Dame