Y a-t-il quelque ironie dans cette expression — vœux d’espoir — alors que l’année qui commence est grosse de toutes les interrogations et de signes d’inquiétude ? Nous ne rappellerons que les plus impressionnants. Il y a d’abord cette crise économique et financière qui a pris pour cible notre Europe, en plongeant dans la récession et la détresse sociale des pays comme la Grèce, l’Irlande, l’Espagne… On sait que cette crise est structurelle et que nous ne sommes pas près d’en sortir. Il est possible que les échéances politiques (notamment celle de 2012 pour la France) soient beaucoup plus bousculées que l’on croit et que les querelles de personnes soient relayées par le bouleversement des électorats. Par ailleurs, la crise d’identité qui déstabilise les mêmes peuples européens pourrait s’ajouter aux dommages économiques, en produisant un climat amer, à rebours des illusions progressistes d’hier.
Nos lecteurs savent que notre souci a toujours été de favoriser la paix des esprits et le rapprochement de toutes les composantes de notre société. Cela ne nous empêche pas de prêter une attention inquiète aux événements qui se déroulent en ce moment dans certaines zones urbaines, telle celle d’Avignon où c’est l’accès à une église paroissiale qui se trouve entravé par des bandes qui proclament leur haine du christianisme et ne craignent pas de souiller chaque jour un sanctuaire. Il ne s’agit pas de faire d’un cas particulier une règle générale mais lorsque Benoît XVI confie son souci par rapport à une offensive antichrétienne sur l’Europe, nous ne pouvons rester silencieux face à une conjoncture menaçante.
Alors pourquoi des vœux d’espoir ? Parce que nous ne voulons pas nous laisser submerger par les motifs d’inquiétude et de tristesse et parce que la simple perspective des Journées Mondiales de la Jeunesse à Madrid montre qu’une autre dynamique peut s’enclencher, avec des conséquences inattendues pour le moral des peuples européens.
