L’Année sainte de Compostelle, « temps spécial de grâce et de pardon » - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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L’Année sainte de Compostelle, « temps spécial de grâce et de pardon »

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Le pape Benoît XVI fait, ce samedi 6 novembre, le pèlerinage de « Santiago de Compostela ». La coquille des pèlerins fait partie de son blason, depuis son épiscopat bavarois : c’est dire l’importance du signe de ce pèlerinage à l’occasion de l’Année sainte de Saint-Jacques de Compostelle, « temps spécial de grâce et de pardon ».

La chasuble portée par Benoît XVI lors de la liturgie solennelle de l’inauguration de son pontificat, le 24 avril 2005, était ornée de cette coquille. Comme si tout son pontificat était placé sous le signe de ce pèlerinage.

Dans le canton noble (au centre, chape rouge) des armoiries pontificales, la coquille d’or est en effet celle des pèlerins de Saint-Jacques. Cette coquille apparaît sur le blason du monastère bénédictin Saint-Jacques des Ecossais de Ratisbonne, où le prof. Ratzinger a enseigné la Dogmatique et l’Histoire de 1969 à 1977, et dont il est proche spirituellement.

Elle renvoie également à un épisode relaté par saint Augustin, comme le pape l’explique dans son autobiographie. Augustin ayant rencontré sur une plage un jeune garçon qui cherchait à mettre toute l’eau de la mer dans un trou de sable avec un coquillage, lui demanda ce qu’il faisait. Celui-ci lui expliqua sa vaine tentative, et Augustin comprit la référence à son effort inutile de chercher à faire entrer Dieu, qui est infini, dans l’esprit humain limité. Cette légende invite à connaître Dieu, tout en restant humbles en reconnaissant des capacités humaines inadaptées, et en puisant à l’intarissable enseignement théologique.

La coquille du pèlerin représente aussi, selon les termes du concile Vatican II « le peuple de Dieu pérégrinant » dont Benoît XVI est devenu le pasteur.

L’Année sainte compostellane 2010 est une Année sainte « pour qui a la foi et pour qui ne l’a pas », et c’est « un temps spécial de grâce et de pardon », avait déclaré Benoît XVI à l’occasion de l’ouverture de la Porte Sainte de Saint-Jacques de Compostelle, dans la Galicie espagnole, le 31 décembre dernier. Un message, en date du 19 décembre 2009, à Mgr Julián Barrio Barrio, archevêque de Saint-Jacques de Compostelle. Le message a été lu lors de la célébration eucharistique qui a suivi l’ouverture de la Porte sainte.

L’Année sainte de Compostelle, qui revient à chaque fois que la fête de l’apôtre saint Jacques (Santiago), « le Majeur » et l’ « ami du Seigneur », le 25 juillet, tombe un dimanche. Soit quatre fois tous les vingt-huit ans : en chaque siècle ont lieu quatorze Années jubilaires, comme en 1999, 2004, mais aussi en 2010 et 2021.

La tradition attribue au pape Calixte II (1119-1124), d’accorder en 1122 à Compostelle le premier « jubilé plein de l’année sainte » qui permettait aux pèlerins de bénéficier de l’indulgence plénière, aux conditions prévues par l’Eglise.

Par la bulle pontificale Regis Æterni promulguée en 1179, le pape Alexandre III confirmera ce privilège qui fait de Saint-Jacques-de-Compostelle une ville sainte.

C’est à partir du début du XVe siècle que l’indulgence plénière y a été vraiment associée, pour la première année sainte de 1428.

Les fidèles peuvent obtenir la « bulle jubilaire » ou « le jubilé » à trois conditions : se rendre la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle ; prier le Credo, le Notre Père et aux intentions du pape ; recevoir les sacrements de la pénitence (quinze jours avant ou après) et la communion eucharistique.

Le jubilé dure un an à compter de l’ouverture de la Porte Sainte de la cathédrale, le 31 décembre précédant l’année sainte et donc ce 31 décembre 2009 pour l’Année sainte 2010.

Le symbole de ces célébrations c’est l’immense encensoir d’argent – le « botafumeiro » – que les « tiraboleiros » font osciller à 22 m de hauteur, et à près de 70 km/heure. Il a quelque lien avec la France. Donné par le roi Louis XI, l’original a été emporté par les troupes napoléoniennes. L’encensoir actuel, fait de cuivre argenté a été fondu en 1831.

NB