A mi-mandat que peut-on dire de la situation du président Obama ? La façon particulièrement active dont il s’est engagé dans la campagne électorale – le maintien de sa majorité parlementaire est en cause – montre assez comment elle s’est fragilisée. Est-ce une surprise, lorsqu’on songe à l’extraordinaire aura de celui qui, accédant à la maison blanche après les deux difficiles mandats de George Bush, semblait rendre aux États-Unis d’Amérique la chance d’un renouveau ? Oui, pour une part. Mais on est quelque peu étonné de voir comment le nouveau héros du rêve américain a compromis son crédit dans l’opinion publique de son pays.
La surprise n’est pas totale pour ceux qui pensaient à juste titre, que le capital de confiance démesuré du nouveau président constituait pour lui presque un handicap. Il n’était pas possible d’être égal à cet engouement qui présupposait des vertus de véritable démiurge. Barrack Obama était et demeure, sans aucun doute, une personne de grande qualité, et il est toujours une chance pour les États-Unis. Mais à lui seul, il ne peut contrer victorieusement les conséquences d’une crise économique mondiale qui met d’ailleurs en cause le leadership de son pays. Le taux exceptionnel de chômage lui est forcément imputé même si c’est plutôt injuste. Et l’opposition de style populiste, qui monte en force risque de le déstabiliser, sauf retournement de dernière minute. Le brillant Obama devra inscrire la fin de son mandat dans le registre de la ténacité, quitte à sembler plus terre à terre, contrairement à l’image d’intellectuel qu’il déploie. Mais c’est aussi cela la politique : l’humilité du réel et l’affrontement courageux avec les caprices de l’opinion.
Pour aller plus loin :
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies
- Liste des ouvriers pastoraux, Evêques, Prêtres, Religieux, Religieuses et Laics tués en 2011 et 2010
- Sur le général de Castelnau et le Nord Aveyron.
- SCIENCE ET TOLÉRANCE : THÉORIES « MAGNIFIQUES »
- AMERICA, AMERICA