N’ayez pas peur de témoigner du Christ ! C’est l’appel lancé par Benoît XVI lors de l’ouverture du travaux du synode pour le Moyen Orient, lundi matin, au Vatican.
Le Pape a improvisé sans papier une méditation sur les lectures de l’office, soulignant que les puissances de destruction que l’humanité affronte de génération en génération disparaissent, sont détruites à leur tour.
Le capital anonyme. « Pensons aux grandes puissances de l’histoire d’aujourd’hui, pensons aux capitaux anonymes qui réduisent l’homme en esclavage, qui ne sont plus chose de l’homme, mais constituent un pouvoir anonyme que les hommes servent, par lequel les hommes sont tourmentés et même massacrés. Il s’agit d’un pouvoir destructeur, qui menace le monde ».
Les idéologies terroristes. « Pensons ensuite au pouvoir des idéologies terroristes. La violence est apparemment pratiquée au nom de Dieu, mais ce n’est pas Dieu: ce sont de fausses divinités qui doivent être démasquées, qui ne sont pas Dieu ».
La drogue. Pensons ensuite à la drogue, ce pouvoir qui, telle une bête vorace, étend ses mains sur toutes les parties de la terre et détruit: c’est une divinité mais une fausse divinité qui doit tomber ».
La confusion des valeurs. « Pensons encore à la manière de vivre répandue par l’opinion publique: aujourd’hui, on fait comme ça, le mariage ne compte plus, la chasteté n’est plus une vertu, et ainsi de suite ».
« Ces idéologies dominantes, qui s’imposent avec force, sont des divinités », mais elles ne dureront pas: « les dominations, les pouvoirs tombent et deviennent sujets de l’unique Seigneur Jésus Christ ».
Quelle est donc la part des chrétiens ? Demeurer fidèles au Christ, jusqu’au bout. « Cette chute (…) c’est le processus de transformation du monde, qui coûte le sang, qui coûte la souffrance des témoins du Christ. Et, à bien regarder, nous voyons que ce processus n’est jamais fini. Il se réalise dans les différentes périodes de l’histoire de façons toujours nouvelles; aujourd’hui encore (…) le Christ, le Fils unique de Dieu, doit naître pour le monde, avec la chute des dieux, avec la douleur, le martyre des témoins ».
Le Pape a souligné la coïncidence des dates : le 11 octobre 1962 le pape Jean XXII inaugurait le concile Vatican II. Comme Jean XXIII a confié le concile à la Vierge Marie, Benoît XVI a confié à la Mère de Dieu – Théotokos- et à la Mère de l’Eglise – Mater Ecclesiae –, la Femme de l’Apocalypse, le synode et les chrétiens du Moyen Orient.
Ce 12 octobre, c’était en effet au Vatican la fête de Marie, Mère de l’Eglise. C’est la date qu’a choisie Benoît XVI pour promulguer son motu proprio « Partout et toujours » qui institue le nouveau conseil pontifical pour la Nouvelle évangélisation, confié à Mgr Rino Fisichella. Le synode s’inscrit aussi dans cette dynamique de la Nouvelle évangélisation, l’annonce du Christ Seigneur et Sauveur.
NB