Selon un sondage Ifop-Alliance des droits pour la vie que «La Croix» publie en exclusivité, une écrasante majorité des femmes se disent attachées à l’IVG, mais la plupart considèrent que cette pratique est loin d’être anodine…
http://www.la-croix.com/Pour-les-Francaises-il-y-a-trop-d-avortements/article/2416875/4076
http://www.adv.org/lactualite-de-lalliance/
http://tempsreel.nouvelobs.com
« À ce jour, pour prévenir les avortements, les pouvoirs publics s’appuient essentiellement sur la contraception », commente Tugdual Derville, le délégué général d’ADV. « Or, s’ils sont a priori techniquement fiables, les moyens proposés ont une efficacité pratique limitée. Et l’enquête le confirme, il y a encore une place pour la prévention de l’avortement une fois que la grossesse est là. »
Pour les Françaises interrogées, cela peut passer par davantage d’engagement de la part des conseils généraux (69 % y sont favorables). Pour 67 % des sondées, cela peut aussi revêtir la forme d’une « sensibilisation des femmes enceintes à la possibilité d’adoption à la naissance ».
« Cela part d’un double constat : s’il y a en France énormément d’avortements, il y a aussi énormément de couples qui ne peuvent pas avoir d’enfants et qui se lancent, souvent sans succès, dans d’interminables traitements pour pallier leur infertilité », observe Tugdual Derville. Mais, reconnaît-il, ce rapprochement « de bon sens » s’avère en réalité très délicat.
Préserver l’accouchement sous X
Comment en effet demander à une femme de continuer à porter l’enfant dont elle ne veut pas pour, in fine, le confier à quelqu’un d’autre à la naissance ? Le sondage montre du reste qu’une telle solution paraît plus séduisante aux yeux des jeunes femmes qu’à ceux de leurs aînées, qui, elles, ont plus souvent éprouvé la maternité.
« L’adoption fait partie des différentes solutions que nous présentons aux femmes qui viennent solliciter notre écoute, en particulier à celles qui n’ont pas les moyens d’aller avorter à l’étranger quand, pour des raisons qui tiennent souvent à de longues attentes dans les centres d’IVG français, le délai légal est dépassé », explique Marie-Pierre Martinet, secrétaire général du Planning familial.
Mais encore faudrait-il que « l’accouchement sous X soit préservé », dit-elle, alors que le gouvernement réfléchit à un « accouchement protégé » pour tenter de répondre aux demandes des enfants nés de la sorte.
« Trop souvent, parce qu’elles sont plongées dans une culture de la maîtrise de la fécondité, les femmes culpabilisent à l’idée de laisser naître un enfant qui n’a pas été programmé et qui n’arrive pas dans des conditions optimales », considère de son côté Tugdual Derville, de l’ADV, persuadé que « l’imprévu est le sel de la vie ».
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Lire aussi :
85% des Françaises se disent favorables à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), selon une étude Ifop-Alliance publiée ce jeudi 4 mars. Seules 7% des femmes sont opposées au droit à l’avortement et 8% ne parviennent pas à se positionner sur le sujet. Néanmoins, 61% des Françaises estiment que le fait qu’un avortement soit pratiqué pour quatre naissances en France représente un chiffre encore trop élevé.
http://sante-medecine.commentcamarche.net
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Rapport sur l’avortement en Europe
L’Institut de Politique familiale (IPF) a présenté le 2 mars 2010 un rapport intitulé « L’avortement en Europe et en Espagne » au Parlement européen. 2,9 millions d’avortements ont été pratiqués en 2008 en Europe, c’est-à-dire 1 avortement pratiqué toutes les 11 secondes, soit 7.846 avortements par jour.
http://www.genethique.org/revues/revues/2010/Mars/20100303.2.asp
Espagne 24 février 2010