Je n’ai pas l’habitude de m’insérer dans les débats de ce forum,
désirant lui laisser le maximum de liberté d’expression. Mais la
lettre d’un jeune prêtre, m’oblige à publier une mise au point
indispensable à propos de Georges de Nantes et de la communauté qu’il
à créée. Il me semble, en effet, avoir été totalement incompris par un
prêtre justement soucieux des dégâts considérables causés par celui
qui s’est enfoncé dans une aventure que je désapprouve, et dont je
connais, hélas, les conséquences catastrophiques.
D’où peut donc provenir une telle méprise ? Car les griefs dont fait
état ce prêtre, je les fais miens, malheureusement, sans restrictions.
Cependant, pour comprendre l’ampleur de cette affaire, je crois qu’il
fallait la reprendre à ses origines, en mesurant à quel point la
personnalité de cet homme avait pu séduire et tromper les meilleures
âmes. Nous sommes en présence d’un des plus troublants épisodes de
l’histoire récente de l’Église, où, non sans crainte et tremblement,
j’oserais dire que le ciel et l’enfer sont en cause.
Et c’est saint Paul, au début de l’épitre aux Galates, que j’invoquerai, pour me faire comprendre : « Si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous avons prêché, qu’il soit anathème ! »
Il faut saisir que si j’ai invoqué Lamennais, ce n’est pas au hasard.
Georges de Nantes, n’était pas n’importe quel gourou fondateur de
secte, c’était une personnalité supérieure, à l’itinéraire hors du
commun, un peu à la manière des gens de Port-Royal. Ses tentations
furent à la mesure de ses aspirations mystiques… Mais impossible de
se mettre à la place de Dieu. Je ne puis en dire plus et me réfugie
dans l’appel à la miséricorde infinie.
Comme vous, mon Père, j’ai peur, peur que ce drame ne se prolonge et
n’entraîne de nouvelles victimes innocentes, prises au piège d’une
méprise épouvantable. Prions pour que cela s’arrête, et essayons
ensemble, d’éclairer tous ceux qui risquent, dans une totale
inconscience, de se laisser entrainer vers une fatalité dont ils ne
soupçonnent pas les ressorts.
Cordialement,
Gérard Leclerc
Pour aller plus loin :
- La paternité-maternité spirituelle en vie monastique est-elle menacée en Occident ?
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies
- Bernanos au Vatican
- Macron et le Pape avec Bernanos et Saint Martin
- Dénoncer les abus sectaires dans la vie consacrée et passer l’épreuve en union au Christ Epoux