L'église d'Arc-sur-Tille - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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L’église d’Arc-sur-Tille

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Que devient l’église menacée d’Arc-sur-Tille, en Bourgogne ? Nous avions évoqué le triste sort qui l’attendait dans notre n°3059 du 26 février 2007.

L’église Saint-Martin à Arc-sur-Tille, ville de 2 500 habitants à 12 km à l’est de Dijon, a été construite en 1829. À la suite de désordres dans ses fondations, elle est fermée en novembre 1989. Une association UEPA (Une Église Pour Arc/Tille) est créée en novembre 1991. Une période d’incertitude sur le sort de l’église s’étire jusqu’en février 2001, avec, entre autres, deux études précises et complémentaires par des architectes des monuments historiques. On était proche des appels d’offres, mais la construction d’une salle de sports avait été programmée avant la fermeture de l’église et cela monopolisait les budgets. Élue en mars 2001, une nouvelle municipalité vota la démolition de l’église, le 6 décembre 2005.
La protestation de 29 architectes du patrimoine et plusieurs milliers de pétitions n’y font rien. Les instances locales, trompées par des documents non crédibles, entérinent la décision municipale. Cependant l’archevêque exige un autre « lieu de culte viable et pérenne » pour accepter de signer la désacralisation.

L’UEPA saisit le tribunal administratif de Dijon qui décide une contre-expertise. Le maire fait appel. Il est débouté par la Cour administrative d’appel de Lyon. Le ministère de la Culture envoie alors deux inspecteurs généraux à Arc. Leur conclusion est que : « les avis alarmistes sont infondés et le coût de 3 millions d’euros de la restauration est très largement surestimé. »

En mars 2008 une nouvelle municipalité est élue, animée de la volonté de sauvegarder le patrimoine autant que faire se peut. En attendant le rapport de l’expert mandaté par le tribunal administratif, elle fait enlever, en novembre 2008 (voir photos) les 4,8 tonnes de fientes des pigeons qui ont squatté l’ensemble de l’église, fait boucher leurs accès et protéger l’édifice des intempéries. Coût de l’opération : 19 800 €, 18 000 € étant financés par l’EUPA.

Les rapports définitifs de l’expert et du sapiteur (économiste spécialisé) arrivent en mai 2009, leur absence ayant jusque-là empêché toute réflexion constructive des élus. Au cours de l’été 2009, l’équipe municipale met au point son plan de route. Début septembre, elle diffuse son appel de candidatures aux architectes, et choisit l’un d’entre eux. Après consultation des entreprises, il devra remettre, au plus tard en mars 2010, son étude chiffrée sur deux possibilités : la restauration ou la « démolition/reconstruction ». La décision sera prise en juin 2010 avec recherche des financeurs et poursuite de la mission de l’architecte.
Ce report, à quelques mois de l’ultime engagement, est dû à certaines incohérences du rapport de l’expert du tribunal, le seul élément précis et incontournable dans ce document étant celui du coût de la restauration, certifié par le sapiteur à 1 538 160 € HT, tandis que celui de 1 280 400 € HT annoncé par la précédente municipalité pour la démolition et la reconstruction a minima d’un édifice deux fois plus petit, n’a pas été vérifié par l’économiste…

Est-il nécessaire de rappeler que, hormis la perte irréversible d’éléments historiques et architecturaux remarquables, une démolition ne pourrait prétendre au moindre financement associatif et privé, contrairement à la restauration. Malgré l’évidence, les nouveaux élus ne peuvent abroger le vote de démolition de leurs prédécesseurs au profit de la restauration sans s’appuyer sur des chiffres irréfutables pour chaque option, au risque d’une éventuelle contestation toujours latente. L’adoption, lors de la séance du conseil municipal du 5 octobre 2009 d’une promesse de vente de terrains communaux centre-ville permet d’envisager une première partie des travaux.  

Mais la recherche de fonds est plus que jamais urgente car les moyens actuels de l’association et de la commune sont encore trop modestes pour consolider efficacement la détermination du conseil municipal. Aussi, il faut vraiment que, dès aujourd’hui, chacun se manifeste en s’informant et en signant la pétition sur le site www.uepa.fr en l’accompagnant, si c’est possible, par un don (fiscalement déductible) aussi modeste soit-il.

Association UEPA 50 rue de la Cras, 21560 Arc-sur-Tille.