Envoyé spécial de France Catholique à Lourdes - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Envoyé spécial de France Catholique à Lourdes

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Écouter l’éditorial : Comme beaucoup de catholiques de France, mais aussi de tous les pays et de tous les continents, je suis toujours heureux de me retrouver à Lourdes. Lorsque je suis arrivé, cette nuit, plein de souvenirs me sont revenus, certains même remontant de l’enfance. Ne serait-ce que la guérison d’une vieille amie – c’était il y a bien longtemps – arrivée ici dans un semi comas et qui était retournée chez elle sur ses deux jambes, à la stupéfaction de ceux qui l’avaient vu partir. C’est le privilège de l’âge de peupler les lieux de présences d’hier. J’ai eu un oncle prêtre qui avait connu Lourdes alors qu’il logeait encore chez l’habitant et que la ville était encore la bourgade qu’avait parcourue Bernadette Soubirou. Bernadette, elle m’a toujours fasciné, cette toute petite jeune fille, géante de la foi. Lorsque j’ai vu son portrait dans la basilique souterraine, en compagnie des grands saints de l’histoire du christianisme, je l’ai trouvée tout à fait à sa place dans ce cortège impressionnant. Mais c’est pour l’assemblée des évêques de France que je suis ici, je ne l’oublie nullement. Même si je pourrais aussi là-dessus me laisser aller aux souvenirs… Je crois être venu pour la première fois à l’assemblée annuelle au lendemain du premier voyage de Jean-Paul II en France, à Paris. Notre épiscopat s’est largement renouvelé depuis, et je pense au cher cardinal Etchegaray, qui présidait alors et qui demeure le témoin souriant de toute cette époque. Nos évêques vont réfléchir ensemble sur l’avenir des communautés chrétiennes, avec la situation des prêtres et des diacres dans leur diocèse, la collaboration avec les laïcs, et ce qu’on appelle l’organisation du « tissu ecclésial ». Je rappelais hier (dans mon éditorial sur le rassemblement des protestants à Strasbourg), en me référant à une enquête de l’IFOP commandé par notre confrère Réforme, qu’on était passé de 70% de Français se réclamant en 1981 de l’identité catholique, à 42% aujourd’hui. Telle est l’évolution qui s’est produite depuis ma première conférence des évêques à Lourdes. C’est la France qui s’est modifiée en 30 ans avec sa géographie humaine, sa culture, ses mœurs. Rude tâche pour nos évêques. Comment organiser, comme ils disent le « tissu ecclésial » dans cette nouvelle configuration avec les forces disponibles plus modestes qu’hier, mais aussi avec un potentiel non négligeable ? Pourvu que nous nous référions les uns et les autres aux belles choses qui se passent aussi dans nos églises. Mais je ne veux pas anticiper sur les travaux de l’assemblée. Tout à l’heure, j’assisterais au discours d’ouverture du cardinal André Vingt-Trois. C’est un moment toujours attendu car le président de la conférence y fait le point de la situation, définit des objectifs et ne manque jamais de porter son regard sur les événements marquants de l’actualité. A demain donc, pour faire un premier point sur l’ordre du jour des évêques à Lourdes en 2009. Écouter l’éditorial :

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