Les canonisations du 11 octobre - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Les canonisations du 11 octobre

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Écouter l’éditorial : Comment ne pas retenir, de la belle cérémonie de Saint-Pierre de Rome hier, la conclusion de Benoit XVI dans son homélie: « Rendons grâce au Seigneur, a dit le Pape, pour le don de la sainteté qui resplendit aujourd’hui dans l’Église avec une beauté singulière. Je voudrais vous adresser à tous l’appel à se laisser attirer par les lumineux exemples de ces saints, à se laisser guider par leurs enseignements pour que toute notre existence devienne un cantique de louanges à l’amour de Dieu. » On ne pouvait mieux exprimer en quelques mots ce qu’est l’essence même de la sainteté. N’était-ce pas comme un écho du mot de Bernanos que j’avais cité ici-même à l’occasion de la fête de Sainte Thérèse de Lisieux: « Les saints ont le génie de l’amour. » Et c’est ce génie même qui les conduit à une transfiguration, à une héroïcité des vertus, qui nous comble d’admiration et nous donne à contempler ce qu’est la vocation inhérente au cœur des hommes et des femmes : l’amour de Dieu poussé à l’incandescence et manifesté de proche en proche. Sur les cinq canonisés d’hier, deux noms nous étaient plus familiers : sainte Anne Jugan, fondatrice des Petites sœurs des pauvres, et le Père Damien de Molokaï, l’apôtre des lépreux qui devint lépreux lui-même. C’est aussi le don des saints, d’être des paraboles vivantes de l’évangile, des exemples qui nous parlent, ainsi que les plus belles histoires qu’on raconte aux petits enfants. Notre ami le Père Bernard Bro, dans ses célèbres paraboles, ici d’abord à Radio Notre Dame, puis sur Kto, n’a cessé de puiser dans l’exemple des saints parce que, par leur vie, ils nous parlent, évidemment mieux que les meilleurs discours sur la sainteté. Et vous me permettrez une fois de plus de recourir à Georges Bernanos dans son admirable texte, précisément intitulé « Nos amis les Saints » : « Les Saints ne sont pas des héros, à la manière des héros de Plutarque, Un héro nous donne l’illusion de dépasser l’humanité. Le saint ne la dépasse pas, il l’assume, il s’efforce de la réaliser le mieux possible. Il s’efforce de s’approcher le plus près possible de son modèle Jésus-Christ, c’est-à-dire de celui qui a été parfaitement homme avec une simplicité parfaite. » Et Bernanos d’ajouter « Le Saint est l’homme qui sait trouver en lui, fait jaillir des profondeurs de son être, l’eau dont le Christ parlait à la Samartiaine « ceux qui en boivent n’ont jamais soif ». Elle est là, en chacun de nous, la citerne profonde, ouverte sous le ciel. » Les saints sont nos amis parce qu’ils sont tout proche de nous et ils nous rendent proches de l’amour qu’est Dieu dans le moindre de leur geste, dans leur approche avec chacun Et cela va jusqu’à l’héroïcité certes, mais pas n’importe quelle héroïsme: celui de sainte Jeanne Jugan, celui du saint Père Damien et de leurs trois compagnons en sainteté. Un héroïsme qui est une profusion d’amour et nous rend sensible à ce qu’est le mystère de Dieu. Oui, il avait bien raison Benoît XVI hier de parler de ce don qui resplendit dans l’Église avec une beauté singulière jusqu’à être cantique de louanges à l’amour de Dieu.
— – 3ème semaine d’octobre = Semaine Missionnaire Mondiale Écouter l’éditorial :

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