Des missionnaires sur le pont… d’Avignon - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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Des missionnaires sur le pont… d’Avignon

Chaque été, le festival d’Avignon attire des centaines de milliers de festivaliers en quête de spectacles. Une occasion unique pour l’Eglise d’aller au devant de ces brebis sans bergers. Le point avec Alex et Maud Lauriot Prévost, coordinateurs de la Mission Chrétienne au Festival d’Avignon.
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Les deux objectifs assignés par notre archevêque sont complémentaires (et d’ailleurs s’interpénètrent dans le concret bien souvent) : dialoguer et écouter, témoigner et annoncer.

1. Accueil des spectacles de théâtre explicitement chrétiens ou inspirés par l’Evangile, en mettant à leur disposition deux chapelles de l’Intra-Muros bien adaptées et très bien placées : Saint-Louis et l’Oratoire. L’Eglise réformée accueille également des spectacles au Temple Saint Martial. La Métropole Notre Dame des Doms et dans les églises du Centre Ville ‘l’intra-muros’, plusieurs concerts de musique sacrée.

2. Accueil des festivaliers pour des échanges culturels et religieux : l’association « Foi et Culture » anime ainsi les « Rencontres du Mardi du Festival », espace de débat et de dialogue avec des artistes à l’occasion des spectacles qu’ils produisent pendant le festival ; un espace d’accueil, d’information et d’échanges informel est aussi organisé à l’église Saint-Pierre, au pied du Palais des Papes

3. Un certain nombre de communautés religieuses, nouvelles ou anciennes, différents groupes de jeunes aux charismes et dons complémentaires, d’origine diocésaine ou d’ailleurs3, sont aussi présents dans le cadre d’une vaste mission d’évangélisation durant 10 jours en plein milieu du festival (du 8 au 19 juillet). Par l’art, le spectacle, des expositions, le dialogue, la musique chrétienne, la prière, l’adoration, la louange ou l’intercession, ces communautés et ces groupes animent sept lieux de culte ouverts aux heures du Festival et jusque tard dans la nuit. Elles sont à l’écoute de tous ceux qui le désirent, témoignent de leur foi et proposent de nombreuses animations et spectacles chrétiens.

4. Tout au long du Festival, l’Eglise bien sûr continue à vivre et célébrer : c’est la vie normale de la paroisse de l’Intra-Muros et de la Métropole (les « Dimanches du Festival » dont une messe radiodiffusée sur France Culture) ; pour l’Eglise réformée, culte dominical habituel au Temple Saint Martial et, pour nos frères orthodoxes, la divine liturgie se célèbre à la paroisse Saint Côme et Saint Damien.

Avant tout, c’est Mgr Cattenoz qui a appelé puis envoyé, et c’est là un principe essentiel pour la fécondité de toute mission. Nombre de chrétiens d’Avignon ont répondu favorablement dès le début, car ce projet était en gestation depuis des années. Il y a eu aussi la conjonction de l’arrivée sur le diocèse de plusieurs communautés nouvelles, de la création de la Communion St Jean-Baptiste, qui toutes ont joué le jeu de la mission-festival, et ont trouvé que c’était une belle opportunité de missionner dans ce festival que beaucoup nous envient . Sont ainsi investis depuis les débuts la communauté Shalom, La Famille missionnaire du Dialogue de Dieu, les frères et sœurs Carmes messagers du Saint Esprit, les Carmélites de l’Enfant-Jésus et bien entendu des paroissiens du centre-ville, ses prêtres, mais aussi des séminaristes du diocèse, des laïcs du « grand Avignon ».

Jeunesse Lumière, qui est déjà venu réaliser deux grandes missions diocésaines en 1999 et 2003, est arrivé pour le festival en 2007 : en relation avec des groupes de musique ou de prière de jeunes en France, ou avec le réseau Jeunesse 2000, JL est vient ici avec 40 à 50 jeunes missionnaires de tous horizons (dont 4 séminaristes d’un diocèse de la région parisienne par exemple) ; ils missionnent dans la rue et aux « Pénitents Gris ».

Nous sommes en discussion pour faire venir d’autres communautés : en 2009, à l’invitation de Mgr Cattenoz, la communauté Aïn Karim viendra à plus de 50 membres; avec son charisme si fort d’évangélisation et de prédication de rue, ils auront un boulevard durant le festival, car ici le spectacle est autant dehors que dedans. Avignon, c’est une l’agora athénienne durant trois semaines ! Nous sommes donc particulièrement heureux de les accueillir. Pour sa part, la communauté St Jean vient d’arriver sur le diocèse en septembre dernier et prend ses marques cette année ; elle va déjà nous donner un coup de main mais on ne doute pas qu’elle s’investira pleinement l’année prochaine.

Peu à peu donc, la « sauce prend », le bouche-à-oreille fonctionne sur le diocèse et au-delà avec le concours si indispensable de l’Esprit-Saint, mais on est convaincu qu’on a encore rien vu ! Chaque année, Il nous surprend, Il nous émerveille ! Tant de monde cherche (souvent sans le savoir) la vraie source du Bonheur, un sens à sa vie : nous sommes envoyés pour proposer « l’eau vive qui étanche toute soif » ! Nous avons ainsi évalué à plus de 15 000 personnes qui participent à l’une ou l’autre des propositions de la communauté catholique durant cette quinzaine. Comme aime le dire le Père Paco (Cté FMDD d’Avignon) : « Jésus a dit : Allez annoncer l’Evangile dans le monde entier. A Avignon, chaque été c’est le monde entier qui vient dans nos murs : à nous de lui annoncer ici l’Evangile ! »