Plus de 250 000 personnes, fuyant les régions les plus affectées par les combats des dernières semaines dans le nord du pays, sont dans un besoin critique d’aide de première nécessité, alors que le gouvernement lutte pour garder la cadence avec les demandes pour un abri et des soins médicaux.
Afin de répondre à l’appel, l’AED, organisme international de charité catholique, a accepté d’envoyer des paquets de survie, pour un total de 37 500 dollars canadiens. C’est Mgr Thomas Savundaranayagam, évêque de Jaffna, qui en assurera la distribution.
En lien avec ses priorités d’aide pastorale, l’AED a également fait part de son engagement à assurer de l’aide à long terme, permettant ainsi à l’Église de se remettre sur pied, à la suite des dommages et destructions des derniers mois. Dans une autre correspondance à l’AED, Mgr Thomas rapportait que 18 paroisses étaient maintenant « totalement “kaput” ».
En attendant l’aide pastorale, les paquets de survie contiennent du lait en poudre, des beignets et des biscuits, plus de 10 000 bouteilles d’eau, du savon, du désinfectant et des serviettes, ainsi que des vêtements pour bébés.
Soulignant la gravité d’une « si grande tragédie humaine », Mgr Thomas a raconté à l’AED que l’aide sera distribuée par les prêtres au travail dans les camps de déplacés, eux qui apportent déjà une aide de base, célèbrent la messe et visitent les malades.
L’évêque de Jaffna a souligné sa « tristesse », à l’échelle de l’exode humain, dans les soi-disant zones de sécurité de la région tamoule, dans et aux alentours du district de Mullaitivu, pour aller jusqu’à Vavuniya, où le gouvernement est en train d’ériger des abris, dans des camps pouvant abriter de 60 000 à 70 000 personnes.
Situation sanitaire insoutenable
Dans la lettre de demande, Mgr Thomas, qui en janvier dernier distribuait de l’aide fournit par l’AED sous le couvert de l’anonymat, il écrit : « Merci beaucoup pour votre intérêt et votre empressement à aider. » Il a ensuite décrit la situation des déplacés. « Il y a trop de monde, l’espace pour y vivre, les toilettes, l’eau, la nourriture et les soins médicaux sont inadéquats. Le gouvernement est en train d’essayer de répondre aux besoins humanitaires, mais ce n’est pas adéquat et l’aide ne rejoint pas tout le monde à temps. C’est une triste situation. »
L’évêque souligne également le nombre élevé de catholiques parmi les déplacés, indiquant que Mullaitivu, leur district d’origine, a une grande concentration de croyants catholiques.
Dans un message précédent (lundi 1er juin 2009), Mgr Thomas avait rendu hommage aux prêtres, déclarant qu’ils étaient déterminés à rester avec les déplacés, « jusqu’au dernier », soulignant entre autres le cas du Père Sarathjeevan, mort d’épuisement. Mgr Thomas a aussi blâmé, et le gouvernement, et les rebelles (Tigres de libération de l’Éelam Tamoul), parce qu’ils ont mis les intérêts militaires et politiques avant la vie de la population.
Il a continué en soulignant l’échelle des dommages fait aux Églises et aux autres institutions catholiques dans les régions les plus affectées de Kilinochy et Mullaitivu, ajoutant : « En ce moment, je n’ai pas accès à ces endroits – plus personne, plus de paroisses, plus de prêtres, plus d’églises. »
Comment aider?
Pour soutenir les efforts des prêtres dans les camps de réfugiés
et fournir un soutien matériel et spirituel aux déplacés,
composez dès maintenant le
en France : Tél : 01 39 17 30 10
au Canada : 514-932-0552 ou le 1-800-585-6333