Marches pour la vie - France Catholique
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La justice de Dieu
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Marches pour la vie

Le jeudi 22 janvier aux États-Unis, le dimanche 25 janvier en France, on manifestera pour la vie, en faisant mémoire des tristes lois qui ont légalisé l'avortement...
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Jeudi 22 janvier aux États-Unis, dimanche 25 en France : le début de l’année est l’occasion, de part et d’autre de l’Atlantique, de manifester pour la vie. Aux États-Unis, comme dans l’hexagone, on fait mémoire des dispositions législatives qui ont inauguré l’avortement légal avec son cortège de victimes qu’on compte par millions.

Les contextes ont beau être différents, c’est une même motivation qui rassemble ceux qui battront le bitume de la capitale américaine et le pavé parisien. Immense foule prévisible à Washington, dans un contexte d’inquiétude à cause du nouveau président. Barack Obama a beau avoir appelé à ses côtés pour les cérémonies d’investiture le pasteur Rick Warren pour une des « homélies » traditionnelles, alors qu’il est connu pour de solides positions anti-avortement, le président s’est fermement engagé à faire passer une loi qui apparait aux « prolife » comme particulièrement dan­gereuse. Le « Freedom of choice act » (FOCA) est littéralement dicté par le camp pro-avortement qui fait de la prétendue « liberté de choix » son crédo.

D’après les mouvements provie américains, cette loi que le Congrès doit avaliser conduirait à l’annulation de facto d’une longue série de dispositions lo­cales permettant de restreindre l’accès à l’avortement, notamment sa « notification parentale » dans le cas des mineures. L’interdiction de la méthode barbare dénommée « avortement par naissance partielle » pourrait aussi être annulée. Chaque État serait même forcé d’organiser et de financer les programmes locaux d’accès à l’avortement. La puissante « National Right to life » liste, comme preuve de l’engagement de Barack Oba­ma en faveur de l’avortement, ses collaborateurs qui militent dans le camp « pro-choix ». à partir de son investiture officielle comme candidat démocrate, on l’a certes entendu s’engager à faire baisser le nombre d’avortements, allant jusqu’à évoquer l’adoption comme alternative, chose impensable en France. Mais cette posture aurait surtout visé à rassembler le plus largement.

Les manifestants du traditionnel du 22 janvier comptent sur une forte mobilisation pour dissuader Obama de tenir la promesse électorale faite en 2007 : « La première chose que je ferai comme président des États-Unis est de signer l’Acte pour la liberté de choix »… Mais ce n’est plus tout à fait certain… Cécile Richards, présidente de la puissante Fédération américaine du Planning familial l’a reconnu dans le Wall Street Journal du 17 décembre 2008 : « Nous allons être intelligents et stratégiques ». Et d’évoquer une longue liste de « choses à faire » afin de « rassembler les gens pour faire avancer la santé des femmes ».

Barack Obama serait-il déjà assagi par la crainte de braquer un mouvement pour la vie susceptible d’inverser la majorité dont il bénéficie ? Les élections nationales ont lieu tous les deux ans… Or, une enquête commandée par les évêques américains révèle que 82 % des électeurs pensent que l’avortement doit être illégal, avec plus ou moins d’exceptions.
En France, les organisateurs de la Marche pour la vie en sont à leur 5e édition, qui partira de la place de la République à 14 h 30 en se dirigeant jusqu’à l’Opéra. Comme l’an dernier, des délégations européennes devraient enrichir le cortège. Un slogan affiche cette ambition : « France, avec l’Europe, défends la vie ».

Le Collectif « Trente ans ça suffit – En marche pour la vie » regroupe une douzaine d’associations. Il demande l’abrogation de la loi de 1975 mais fait aussi connaître son refus de l’« eugénisme et de l’euthanasie ». Au moment où s’ouvrent les états-généraux de la bioéthique, il souligne son opposition à « l’expérimentation sur l’être humain, notamment l’embryon ». Il réclame, par ailleurs, une politique de soutien à la famille et aux femmes enceintes.

Même si le débat sur l’avortement n’est pas omniprésent en France comme aux États-Unis, la marche du 25 janvier témoigne de la ténacité de mouvements qui entretiennent la flamme d’une opposition déterminée à la loi dite Veil. Cette dernière constitue indubitablement le socle de toutes les dérives qui se sont multipliées à partir de cette transgression originelle.
Les organisateurs de la Marche pour la vie font état du soutien de 16 évêques français. Leur site propose également une veillée de prières pour la vie qui se déroulera dans la chapelle Notre-Dame du Bon Conseil (7e) la veille de la manifestation à 20 heures 30.