République Démocratique du Congo - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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République Démocratique du Congo

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Conférence de presse

RD Congo : pour un engagement fort de la France et de l’Union européenne

Mercredi 17 décembre à 11h
au Secours Catholique-Caritas France, (salle Jean Rodhain)
106 rue du bac, 75007 Paris

Intervenants :

Mgr Fridolin Ambongo, Président de la commission épiscopale Justice et Paix de RD Congo
Michel Roy, Directeur du plaidoyer international, Secours Catholique-Caritas France
Nicolas Vercken, responsable plaidoyer à Oxfam France- Agir Ici
Kris Berwouts, Directeur d’EurAc (Réseau européen d’ONG pour l’Afrique centrale)

Depuis la fin de l’été, la situation sécuritaire et humanitaire s’est considérablement dégradée dans l’Est de la République démocratique du Congo, entraînant le déplacement de plus de 250 000 personnes, ce qui porte leur nombre à plus d’un million dans la seule région du Nord-Kivu.

Alors que le mandat de la MONUC (Mission des Nations unies en République démocratique du Congo) doit être renégocié avant la fin de l’année par le Conseil de sécurité des Nations unies, le Secours Catholique-Caritas France, Eurac et Oxfam France – Agir ici s’associent pour demander un engagement plus important de la communauté internationale, en particulier la France et l’Union européenne, pour protéger les civils et assurer le respect des accords de paix.
Une délégation de l’Episcopat congolais, actuellement en déplacement au Canada, aux Etats-Unis et en Europe afin d’interpeller l’opinion et les autorités, témoignera de la situation sur le terrain.

Si la décision de déployer de nouvelles forces des Nations unies en renfort de la MONUC a été saluée, l’intervention d’une force européenne constitue une véritable urgence car les populations civiles ne peuvent attendre plusieurs mois le déploiement de troupes supplémentaires.
Pour autant, le règlement de ce conflit à dimension régionale ne passera pas seulement par le volet militaire mais demande un engagement des différents acteurs locaux et de la communauté internationale aux niveaux politiques et économiques.

Contacts presse :
– Secours catholique : Anne Bonnefont 01 45 49 74 93 / 06 07 12 46 36 anne-bonnefont@secours-catholique.org
– Oxfam France – Agir ici : Magali Rubino 01 56 98 24 45 / 06 30 46 66 04 mrubino@oxfamfrance.org

La Monuc est-elle là pour compter les cadavres ?

Le 3 décembre dernier, alors qu’il rencontrait l’Aide à l’Église en Détresse – Canada, Mgr Fridolin Ambongo, président de la Commission Justice et Paix pour la Conférence des évêques catholiques du Congo (RDC), n’a pas mâché ses mots envers la Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo, la Monuc.


Par Mario Bard, AED (Canada)

« Elle est d’une inefficacité choquante et révoltante. » Selon l’évêque de Bokungu-Ikela, les Congolais sont « fatigués » de cette force d’intervention. « Est-elle là pour faire une comptabilité cadavérique? », questionne-t-il. Quand on lui parle du problème ethnique, l’un des arguments souvent utilisés pour justifier la présence onusienne sur le territoire, il indique que ce problème est celui du Rwanda. « C’est un cliché ethnique, un discours idéologique » en ce qui concerne le conflit dans le sud et le nord Kivu.

L’évêque, pasteur d’un diocèse situé en pleine jungle équatoriale, rappelle qu’il existe en RDC plus de 300 ethnies et que le problème principal n’est pas lié à celles-ci, mais au non-respect, par le chef rebelle Laurent Nkunda, du programme Amani visant à mettre fin aux violences. Pourtant, celui-ci a été négocié et signé par le chef rebelle et les autres parties impliquées dans la guerre civile (1996-2002), dont l’actuel gouvernement congolais.

La délégation congolaise de la Commission Justice et Paix demande au gouvernement canadien de s’impliquer dans la logistique d’une nouvelle présence au Congo, qui inclurait entre autres la Belgique. Mgr Ambogo affirme également, dans une déclaration rapportée par l’organisme des évêques catholiques canadiens Développement et Paix : « Nous demandons aux entreprises minières étrangères de discuter avec nous. Les ressources du Congo doivent profiter non seulement aux entreprises mais aussi à toute la population congolaise. Ce n’est pas le cas actuellement. Il faut agir différemment ». On sait que des entreprises minières canadiennes opèrent dans les régions touchées par le conflit.

La délégation présente au Canada était composée de Mgr Ambongo, de Sœur Marie-Bernard Alima Mbala, secrétaire générale de la commission que préside Mgr Ambongo, et de Mgr Fulgence Muteba, évêque de Kilwa. Arrivée depuis dimanche soir 30 novembre au Canada, celle-ci devait se rendre au siège des Nations Unies à New-York ce jeudi 4 décembre, puis en Belgique et en France, avant de rentrer un peu avant Noël en RDC.