Ès qualités de parlementaire, Christian Vanneste, par ailleurs professeur agrégé de philosophie, s’est opposé, en vain, à la loi liberticide de 2004 créant la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité et réprimant, jusqu’à un an de prison, les propos sexistes et homophobes. Pour avoir défendu ensuite ses positions dans le cadre de débats avec certains de ses opposants et en dehors de l’enceinte du Parlement (notamment dans La Voix du Nord), donc sans impunité parlementaire, le député a été traîné devant les tribunaux et condamné pour homophobie, en première instance, puis en appel, tandis que la même année, M. Georges Frêche était innocenté d’avoir traité les harkis de sous-hommes ! Cette affaire illustre la confusion intellectuelle qui règne parfois au Parlement et le risque que la pensée politiquement correcte fait courir à la liberté.
La Cour de cassation vient enfin de donner raison à Christian Vanneste, par un arrêt du 12 novembre 2008. On lira avec profit sur ce sujet, de François Billot, L’affaire Vanneste, éditions François-Xavier de Guibert, 2008, 199 pages.
Jean-Philippe DELSOL
* Les plaignants ont cependant annoncé qu’ils allaient saisir la Cour européenne des droits de l’homme…
http://vanneste.over-blog.org/
http://www.cpdh.info/npds/article.php?sid=1102&&thold=0
http://www.cpdh.info/npds/article.php?sid=1101&&thold=0