3114-Benoît XVI aux Etats-Unis - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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3114-Benoît XVI aux Etats-Unis

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Après Paul VI et Jean-Paul II, Benoît XVI rend donc visite à nos amis des États-Unis d’Amérique. Nul doute qu’il y recevra un accueil chaleureux dans la tradition de ce peuple fondamentalement religieux. Comment ne pas se souvenir de l’hommage rendu au pape polonais par les trois présidents agenouillés à St-Pierre de Rome ? Trois présidents protestants pourtant, auxquels se serait bien joint Jimmy Carter, lui-même si représentatif de la religiosité américaine, s’il n’en avait été empêché par le protocole… Même s’il n’y eut que John Fitzgerald Kennedy comme catholique à la Maison Blanche, notre Église ne joue pas un rôle mineur au sein des autres communautés spirituelles, elle est même la première pour le nombre de ses baptisés, les confessions protestantes étant multiples et diverses. La voix de son épiscopat est entendue, d’autant qu’il comprend des personnalités de premier ordre.

On sait les difficultés que le catholicisme nord-américain a traversé ces dernières années, avec le scandale de la pédophilie qui a ruiné cer­tains diocèses et ébranlé la confiance de beaucoup, mais l’autorité de Rome a permis que des décisions fermes soient prises et que l’on prenne conscience des dommages causés par un laxisme moral qui, bien souvent, s’explique par un éloignement de l’enseignement des papes. Aujourd’hui, le dynamisme du pentecôtisme qui exerce son influence sur tous les continents ne constitue pas un défi mineur. Même les catholiques « latinos » émigrés aux états-Unis sont soumis à son prosélytisme très efficace. Et puis cette étonnante nation est le champ des plus vifs contrastes. Par exemple, la législation sur la vie y est la plus permissive, mais les défenseurs pro life y sont plus nombreux et déterminés qu’ailleurs.

Benoît XVI ne pourra que prolonger les vibrantes admonestations de Jean-Paul II pour rappeler la nation tout entière aux principes fondamentaux de la vie humaine, et il est probable qu’il sera aussi entendu par de nombreux protestants, notamment évangéliques, prêts à se mobiliser pour les mêmes causes. Mais il ne faut pas oublier non plus le message que le Pape fera entendre depuis la tribune des Nations Unies à New York. Les allocutions de ses prédécesseurs devant la même assemblée avaient fait date. Dans le monde inquiet et déstabilisé de ce début de siècle, la parole du successeur de Pierre trouve une autorité renouvelée.