2981-Fête des pères, confusion des sexes - France Catholique
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2981-Fête des pères, confusion des sexes

Au moment où les enfants sont appelés à célébrer la grande fête laïque - et commerciale - des Pères, force est de constater que l’idéologie du “genre” fait son chemin dans la société française.
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Plus d’un tiers des pères de famille « auraient aimé ou aimeraient » porter leur enfant si un jour les progrès permettaient aux hommes d’être enceints » révèle un sondage Ipsos (AFP, 8 juin 2005) tandis qu’une femme sur quatre déclare à son tour qu’elle « aimerait ou aurait aimé » que son conjoint porte son enfant ! Notons que l’hypothèse d’une gestation masculine est innocemment associée au mot « progrès » dans la question posée. Que faut-il voir derrière ce sondage, au-delà de l’expression chez les nouveaux pères d’une solidarité toute virtuelle ?

Le film burlesque qui racontait, il y a quelques années, l’aventure d’un homme déclarant une grossesse s’éloigne de la science-fiction. L’idéologie scientiste et ses outrances expérimentales font imaginer l’inimaginable. Or, le « partage de la gestation » est une revendication de l’ultra féminisme. Les représentantes des femmes des pays du sud l’ont découverte ébahies à la conférence de Pékin, il y a dix ans : les ambassadrices occidentales du féminisme leur ont annoncé la fin prochaine de la maternité ! Le féminisme radical conteste le caractère naturel de la différence hommes femmes. Pour lui, la maternité est l’aliénation par excellence, celle qui a permis aux hommes de s’approprier le pouvoir sur le genre humain. Le « sexe faible » n’aura sa vraie revanche que lorsque le partage des tâches aura été étendu à ce qui faisait l’essence même de la féminité. Il prédit que les records sportifs des athlètes femmes – aujourd’hui inférieurs d’environ 10% aux performances masculines – atteindront un jour ceux des hommes. Selon lui, la technique de la maternité extracorporelle (« l’utérus artificiel ») annulera l’infériorité qui leur est imposée depuis des millénaires.

Plus fondamentalement encore, il faut voir dans cette enquête les progrès d’une théorie bien plus transgressive : c’est celle de l’idéologie du genre, en américain théorie du « gender ». Cette théorie prétend qu’il n’y a pas véritablement deux sexes complémentaires, mais de multiples combinaisons à partir de cinq sexes : homme, femme, homosexuel homme ou femme, transsexuel. En opposition complète avec le verset créationniste « Homme et femme Il les fit », cette théorie repart de l’idée qu’une évolution culturelle a injustement différencié, dans le genre humain, d’un côté les mâles dominateurs et de l’autre les femmes promises à la domination. Les théoriciens du genre ne se satisfont pas d’une revendication concernant « l’égalité entre les sexes » ou « l’orientation sexuelle ». Selon eux, le genre ne saurait ni dessiner une identité, ni figer une orientation… Il s’agirait ni plus ni moins d’un choix, susceptible d’évoluer au fil du temps, au gré des désirs. La nature offre à cette théorie des exemples d’espèces animales à la sexualité moins figée que dans l’espèce humaine : chaque escargot dispose d’un sexe masculin et d’un sexe féminin et certaines espèces de poisson commencent leur vie avec un genre et la terminent avec un autre : une aubaine pour ceux qui pensent que l’homme est créé… à l’image de l’animal. Ou plus précisément en descend.

Aussi faut-il examiner avec le plus grand sérieux la mésaventure du maire de Rueil aujourd’hui sommé de marier un transsexuel avec un travesti. L’un et l’autre sont originellement des hommes – et le demeureront génétiquement. L’un et l’autre ont un passé homosexuel et de travestissement voire de prostitution.

Le premier a obtenu à la suite de diverses opérations et manipulations médicales une « apparence » féminine. Il a obtenu un changement d’identité : pour l’état civil, c’est une femme. L’autre ne s’est pas encore « fait opérer ». Il attendrait ce « mariage » afin de constituer avec sa « moitié »le premier véritable couple homosexuel légalement marié. Pour le moment, le maire a refusé de se prêter à cette manipulation. Le procureur de la République vient à son tour de bloquer le processus.

Nous sommes troublés. Ailleurs, ce sont des enfants qui le sont plus gravement et leurs parents désemparés : on nous dit que dans une école catholique de Bretagne une institutrice vient de réapparaître après un temps d’absence sous un nouveau nom et avec un visage poilu…

Tugdual DERVILLE