3066-Le signe de Marie-Simon-Pierre - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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3066-Le signe de Marie-Simon-Pierre

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Au terme de l’évangile de Saint Jean se détache une conclusion dont la signification nous parle singulièrement ces jours-ci : “Jésus a accompli en présence de ses disciples encore bien d’autres signes, qui ne sont pas relatés dans ce livre. Ceux-là l’ont été pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en Son Nom” (Jn 20, 30-31). La notion biblique de signe nous est particulièrement précieuse pour comprendre que Dieu nous parle toujours en respectant notre liberté intérieure. Rien de tapageur dans ces événements pourtant étonnants. Même l’inouï de la Résurrection se révèle de proche en proche à des disciples qui discernent leur Seigneur avec « les yeux de la foi ».

Il en va de même avec la guérison de Sœur Marie-Simon-Pierre, obtenue par l’intercession de Jean-Paul II et qui a été présentée avec la plus belle simplicité lors d’une conférence de presse à l’archevêché d’Aix-en-Provence. Atteinte par la maladie de Parkinson – celle-là même dont Jean-Paul II subit les lourds handicaps dans les dernières années de sa vie – cette religieuse des maternités catholiques s’est trouvée guérie à la suite de l’intense
prière des sœurs de sa congrégation. Alors qu’elle avait été contrainte de demander à sa supérieure d’être relevée de ses responsabilités à la maternité de Puyricard, à bout de forces, elle ressentit, dans la nuit entre les 2 et 3 juin 2005, une transformation complète, extrêmement mystérieuse, qui lui permit de retrouver son intégrité physique. Sœur Marie-Simon-Pierre affirme sa guérison devant les autorités de l’Eglise, elle ne parle pas encore de “miracle”. Celui-ci ne peut être, en effet, authentifié que par la congrégation romaine en charge de la cause des saints.

Par ailleurs, ne reconnaît les signes que celui qui est disposé à en recevoir le langage. La nature inexplicable d’une guérison comme celle-là n’entraîne pas forcément l’adhésion des incrédules. La seule considération de l’énigme scientifique n’épuise pas le contenu du signe, elle peut même l’éluder, parfois de la façon la plus étrange. Tel médecin spécialiste ne déclare-t-il pas qu’il n’y a pas eu de guérison, simplement parce qu’on ne peut pas guérir de la maladie de Parkinson… L’essentiel, c’est donc le caractère
complètement gratuit du signe, qui nous renvoie à la sollicitude divine et sans doute plus précisément encore, dans le cas de notre religieuse, à ce que signifie le ministère de Jean-Paul II au service de la vie et de la famille. Celui-là même pour lequel a été fondée la congrégation des Maternités catholiques. Rien ne pouvait mieux ouvrir notre grande Semaine de l’année que ce signe, qui nous introduit à la grâce de la Rédemption et de la Résurrection.

Gérard LECLERC